| Monsieur Samuel SALHEN Cher Samy, Vois comme c'est étrange: moi qui ne crois pas en grand chose, je me prends en vieillissant à imaginer un petit quelque chose, ailleurs, qui, va savoir... pourrais éventuellement, nous attendre... Tu vois, j'émets des doutes, j'utilise le conditionnel, mais tout de même, quelque chose se dessine doucemanette.. Et le doucemanette s'accélère de façon non négligeable quand c'est un gamin comme toi qui monte dans train. Là d'un coup, ça devient sérieux tu vois. Ça me paraît soudain vachement moins imprécis comme idée. Oui. C'est sûr. Quelqu'un, quelque chose nous attend au bout du quai. Ce qui me manque, c'est le quoi justement. Autant, pour la naissance, j'ai tout pigé: l'échassier qui livre les marmots, je le connais tu penses; il est venu s'escaguasser en Cévennes le jour de la livraison à tes vieux, et c'est le mien qui l'a remis sur la bonne d'ailleurs. Du coup, mon père, il m'a tout expliqué bien comme il faut. Mais pour le grand départ, ben là, c'est pas la même... J'imagine que si c'est une cigogne qui nous dépose, béléou c'est aussi un piaf qui assure le trajet retour. Té, pour mon tonton André, c'étaient des chasseurs d'Afrique. Il me semble qu'ils se rassemblent en ce moment pour leur grand voyage vers les pays chauds. Peut être, ils t'emmèneront...
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