| Monsieur Raphaël VIGNERON Rapha,
Tu es parti et je pleure mon pote, celui qui m’a toujours entraîné dans les galères, toujours poussé plus loin, fait découvrir des horizons nouveaux pour ma plus grande joie.
Avec ta disparition, ce sont plus de 40 ans de souvenirs qui refont surface.
Notre amitié est née à Chaulgnes en 1982 où nous avons partagé tant de bons moments avec Viviane et Tristan. Nous partagions beaucoup, y compris le fric pour finir les fins de mois.
Ta bougeotte perpétuelle, ton envie inextinguible de voyager nous aentraîné en Yougoslavie, en Grèce, en Turquie et en Bulgarie. Voyage galère mais super. Nous étions jeunes.
Puis c’est le départ pour traverser le désert Algérien avec votre Lada en 1988. Là aussi, voyage difficile dans un véhicule sans clim avec 52 à l’ombre et à cinq dans la voiture. Que de bons souvenirs.
En 1990 tu nous entraîne en Inde et au Népal pour un voyage inoubliable.
Que de moments passés ensemble à discuter politique, s’engueuler, partager.
Au cours d’un week-end à Montmelard, tu me propose de préparer un tour du monde. Le second pour Viviane et toi. Sans hésiter, je t’ai dit oui.
Mais la maladie était déjà là et ton rêve ne s’est pas réalisé.
Ta volonté d’aller toujours plus loin, de découvrir, de rêver, assis devant tes cartes de géographie a marqué ta vie.
Ce rêve, tu l’as poursuivi dans ta vie de tous les jours, pour influer sur ce monde, tenter de le rendre moins injuste, moins brutal, moins dégueulasse.
Tu as beaucoup donné à ta vie de militant, au PCF, au Front de Gauche et surtout à la CGT où tu as été longtemps permanent.
Ta vie a été riche, dense et tes proches sont fiers de l’exemple que tu as donné.
Adieu mon pote, mon ami. Sans le savoir, tu m’as tant donné.
Patrick
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